La période probatoire est une période de test aussi bien pour l'employeur que pour le salarié. Pour le premier, c'est l'occasion d'évaluer les compétences de son collaborateur dans ses nouvelles fonctions, de le voir faire ses preuves. Pour le salarié, c'est également l'occasion d'apprécier si le poste lui convient.
Rassurez votre salarié : en cas d'échec, il ne s'agit en aucune manière de rompre le contrat de travail. Il ne s'agit pas d'une période d'essai : si cela ne fonctionne pas, il retrouvera son ancien poste et toutes les conditions qui y étaient assorties.
Rien n'est prévu dans le Code du travail. Prévoyez une période identique à celle que serait la période d'essai pour un salarié que vous embaucheriez à ce poste. Il convient d'être raisonnable et de ne pas abuser : pour un poste de non-cadre, envisagez entre 1 et 3 mois suivant la difficulté du poste et, pour un poste de cadre, entre 3 et 6 mois maximum.
Rédigez un avenant au contrat de travail, dont l'objet est la modification de fonctions du salarié :
À la fin de votre avenant, un article s'intitulera « période probatoire ». Il indique que l'engagement des parties ne deviendra définitif qu'à l'issue de cette période et que l'employeur et le salarié conservent la possibilité, si l'un d'eux ne juge pas cette expérience satisfaisante, de revenir à la situation antérieure.
À l'issue de la période probatoire, recevez votre salarié pour faire le point :
Pensez aussi à valoriser votre salarié et à analyser avec lui les raisons pour lesquelles l'expérience n'est pas transformée. Il est nécessaire de le redynamiser pour que ceci ne le décourage pas d'occuper son ancien poste. Rien n'empêche d'ailleurs de prévoir une évolution de carrière moindre pour celui-ci.
Si vous avez souhaité promouvoir un salarié, c'est que vous espériez vraiment que ce changement d'emploi serait positif pour lui et l'entreprise. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour accompagner cette promotion et en faire une réussite.
Recevez le salarié en milieu de période pour faire un premier point avec lui : écoutez ses observations sur la manière dont se déroule son activité. Prenez le temps de lui expliquer ce qui vous semble satisfaisant, mais aussi les points qui méritent d'être améliorés.
Ainsi, en agissant de manière constructive, en reprécisant ce qui doit l'être et en écoutant les éventuelles difficultés rencontrées par le salarié pour y trouver des solutions (formations complémentaires, suivi spécifique du supérieur hiérarchique, etc.), la période d'essai devrait être une réussite et les nouvelles fonctions devenir ainsi définitives.
En effet, si la période probatoire de celui-ci n'était pas concluante, vous devez être en mesure de le réintégrer à son ancien poste ou son équivalent. Si ce poste n'existe plus, cela ne constitue pas un motif sérieux de licenciement. Dans ce cas, vous devrez verser des indemnités compensatrices au salarié.